Le processus de décarbonisation de la gamme entrepris par Dacia ne conduira pas au tout électrique à la fin de la décennie. Ce sont les mots de Denis Le Vot, PDG de la marque roumaine, qui a souligné que l’entreprise continuera à développer des moteurs à combustion interne au cours des prochaines années pour une raison très simple : devenir une marque entièrement électrique d’ici 2030, en Europe comme dans le monde, menacerait sa position en tant que l’une des marques les plus abordables et les plus accessibles du marché.
« Nous allons tirer parti des ressources du Groupe Renault pour devenir les champions de l’utilisation des moteurs à combustion interne à faibles émissions de CO2″, ses mots prononcés au Mondial de l’automobile de Paris 2022, faisant référence à l’utilisation des technologies et des architectures développées par la maison mère pour ses voitures électriques afin de pouvoir économiser considérablement sur les coûts de développement. « Nous continuerons à travailler sur la technologie ICE à faible émission de carbone pour l’avenir », a poursuivi M. Le Vot, ajoutant que Sandero aura deux générations avant d’atteindre 2035, la dernière échéance avant que les moteurs hybrides, diesel et à essence ne cessent d’être commercialisés. Un indice assez clair quant à l’avenir qui sera réservé à Sandero : tout porte à croire que la prochaine génération du modèle pourrait faire ses débuts en 2028 ou 2029 avec un groupe motopropulseur thermique caché sous le capot, et qu’elle sera vendue aux côtés du Duster à moteur à combustion interne de nouvelle génération, attendu en 2024, et du Bigster, attendu en 2025.
Il semble donc clair que, Sandero ou pas Sandero, l’intention de Dacia est de continuer à faire confiance aux moteurs à combustion interne pendant plusieurs années encore. Ce qui ne signifie pas l’abandon des efforts consentis jusqu’à présent en matière d’électrification, loin de là : Le Vot lui-même a souligné que Dacia est aussi électrique que le marché en Europe à l’heure actuelle, où la petite Spring tout électrique représente désormais 12% des volumes de l’entreprise.
