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Ferrari : le design évolue entre hybride, électrique et SUV

Ferrari: il design evolve tra ibrido, elettrico e SUV

Le design sera toujours au cœur de Ferrari. Flavio Manzoni en est sûr et l’a répété à plusieurs reprises lors de son entretien exclusif avec FormulaPassion. Le responsable du Centro Stile n’a aucun doute à ce sujet. Les temps changeront, la première voiture électrique du Cavallino arrivera, précédée par la Purosangue, le premier SUV construit à Maranello, mais le travail dans l’usine de Modenese et sur ses planches à dessin sera toujours le même : allier le contenu de chaque projet aux objectifs que la marque italienne veut se fixer avec ses supercars. Une voie claire qui, à travers la transition, nous mènera aux Ferrari du futur, des voitures dans lesquelles la beauté ne sera jamais négligée. C’est ainsi que le designer, honoré lors des Car Design Awards organisés à Milan, a retracé le parcours du Cavallino, en commençant par la 296 GTB (cliquez ici pour notre essai), lauréate dans la catégorie des voitures de série.

Lors des Car Design Awards, un autre prix a été décerné à la 296 GTB.
« Je suis heureux et fier qu’une nouvelle récompense ait été décernée à cette voiture. Cela reflète très bien l’esprit de ce projet, c’est bien que le désir, l’idée et le concept de la 296 GTB se soient vraiment concrétisés. Il s’agit d’une Ferrari compacte et agile qui, par sa forme, montre à quel point elle est vive et athlétique, mais qui, en même temps, recherche une pureté qui ne va pas de soi quand on considère ses performances. Elle développe plus de 800 ch et dépasse à certains égards celle de la LaFerrari, qui a longtemps été une référence en la matière. C’est sa signature stylistique, c’est une voiture dont plus on la regarde, plus on en tombe amoureux. « 

Quels sont ses points forts et surtout comment avez-vous marié son évolution avec la version GTS ?
« Ses proportions sont le résultat de ce châssis à l’empattement plus court. C’est une fusion des éléments techniques fondamentaux de l’aérodynamisme, de la technologie et de la performance qui sont parfaitement intégrés dans ces formes. Il n’y a pas d’ostentation. Le 296 a été conçu en tenant compte de cette version. Le fait d’avoir adopté le flying bridge, le pare-brise enveloppant et le toit à visière déjà présents sur le coupé nous a permis de réaliser une version araignée qui représente une belle déclinaison de ce concept. »

Dans une période de transition, vous n’avez jamais mis le design dans un coin, faisant évoluer les concepts et le rendant primaire. Cela sera-t-il également le cas pour les prochains modèles ?
« Absolument. La beauté esthétique d’une Ferrari est une condition sine qua non. En fin de compte, si l’on réfléchit à ce que sont les trois faits fondamentaux, on trouve toujours l’innovation technologique, le plaisir de conduire et l’esthétique. Le problème de l’atteinte de l’excellence lié à cette dernière est que la forme d’une Ferrari doit répondre à une série infinie d’exigences, le fruit de ce travail est donc un concept organique. La forme et le contenu de l’objet se rejoignent dans une vision organique, c’est le résultat du travail de plusieurs parties, pas seulement du Centro Stile. Il s’agit d’un travail de conception globale. Le style apparaît lorsque vous commencez à appliquer à un objet des idées préconçues qui n’ont peut-être aucun rapport avec le contenu du projet. Dans Ferrari, nous commençons par analyser ce dernier, nous essayons de comprendre quelle est l’âme de ce projet et de matérialiser son essence. Cela semble facile à dire, mais c’est un travail très long, très complexe et délicat. C’est une recherche continue qui part du général et se projette aussi sur chaque petit détail. »

Des détails qui seront également fondamentaux à l’avenir, lorsque les formes et les propulsions changeront.
Une voiture électrique va arriver, ce n’est pas un mystère. Le concept est également le même ici. Une voiture électrique est une voiture dotée d’une technologie spécifique, mais il en va de même pour une voiture hybride. En fait, elle présente une très grande complexité car elle implique l’intégration de deux systèmes. Comme toujours, le concept est le même : si nous partons du principe que la forme est l’expression du contenu du design, ici aussi nous devons partir des caractéristiques que tel type de technologie ou tel type de composants et de solutions technico-ingénierie nous amèneront à concevoir. Le cycle est toujours le même et sera le même pour un électrique. »

En sera-t-il de même pour le SUV ?
Bien sûr, l’itinéraire s’appliquera aussi à Ferrari Purosangue. C’est toujours une question d’exigences et de conception. Qu’il s’agisse du poids, de l’agilité, de l’habitabilité, du plaisir de conduire. Il s’agit ensuite de tout mélanger pour former un tout intégré et organique. Trouver l’équilibre entre tous les objectifs que l’on se fixe. La beauté est également une clé fondamentale en termes de performance, et elle le sera ici aussi. »

Quel sera le plus grand défi des prochaines années d’un point de vue stylistique ?
« Nous devrons continuer à nous surpasser en termes d’excellence esthétique. Nous devons toujours essayer de faire le mieux possible. Une amélioration continue que nous avons constamment à l’esprit. Vous pouvez également le constater dans nos projets depuis la création du Centro Stile Ferrari. Des résultats toujours meilleurs viennent d’ici, de manière progressive, et cela, je crois, est aussi dû à la parfaite intégration de ce département au sein de l’entreprise. »