Il y a un air de réorganisation au sein de l’alliance Renault-Nissan. Les deux constructeurs automobiles ont en effet confirmé les rumeurs d’une éventuelle réorganisation de l’équilibre au sein du pacte qui lie les deux entreprises depuis 1999, à la recherche d’une plus grande stabilité et d’une voie plus solide pour relever les défis de l’électrification. Les deux marques n’ont en aucun cas exposé les stratégies qui seront mises en œuvre, mais il est clair qu’une ouverture de ce type est préparatoire à l’annonce de nouvelles importantes dans quelques semaines, la rencontre au Grand Prix de Formule 1 de Suzuka entre Luca de Meo et Makoto Uchida étant une occasion importante de poursuivre de manière informelle les discussions déjà entamées par leurs équipes de direction respectives.
Les entreprises continuent à promouvoir des améliorations structurelles pour garantir des opérations et une gouvernance durables de l’Alliance. Toute autre communication sera faite en temps voulu par les membres de l’Alliance », ont déclaré Renault et Nissan dans un communiqué commun. Le point le plus délicat serait la réduction de l’influence de Lausanne au sein de la marque japonaise, le constructeur transalpin devant réduire sa participation de 43% actuellement à 15%, atteignant ainsi une sorte de parité avec la part propre de Nissan dans le groupe français. Un plan qui serait encore soumis à l’approbation de l’État français, qui détient 15 % des actions de Renault. Cependant, Lausanne se serait ouvertement déclarée ouverte à ce type d’opération, également pour faciliter le projet de séparation des activités de moteurs endothermiques de celles de logiciels et d’électricité, avec la création des divisions Cheval et Ampère.
Pour la nouvelle société qui s’occuperait des moteurs à combustion, Renault penserait à un partenaire international, avec en tête Aurobay, la coentreprise entre Volvo Car et le groupe chinois Zhejiang Geely Holding, ainsi que d’autres investisseurs. L’entrée potentielle des Chinois inquiète Nissan, notamment en ce qui concerne l’accès aux technologies partagées. L’ouverture de Renault à la vente des parts de la marque Yokohama serait cependant la clé de voûte de toute l’opération, comme nous vous l’avons déjà dit ces derniers jours. Une nouvelle importante à cet égard pourrait avoir lieu le 8 novembre, lorsqu’une conférence de presse est prévue pour présenter des nouvelles importantes pour l’Alliance.
