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DS, de grands architectes dans le volant à une roue

DS, grandi architetti nel volante monorazza

Le premier volant à bras unique monté sur une DS de série dans les années 1960 a-t-il été inspiré par le génie de Le Corbusier ? Il n’y a aucune certitude, mais cette thèse est une réelle possibilité après la découverte de quelques idées produites vers 1936 parmi les croquis du célèbre architecte suisse (né Charles-Édouard Jeanneret-Gris). C’était à l’époque où Le Corbusier avait conçu une voiture innovante avec un moteur arrière, un grand espace intérieur, des porte-à-faux minimes à l’avant et à l’arrière, et plusieurs autres découvertes inédites.

Dans ces croquis, en effet, Le Corbusier avait émis l’hypothèse (projets « Voiture type A » et « Voiture type B ») d’un volant monoplace.

On ne sait pas si ces dessins ont atterri d’une manière ou d’une autre au Centre de recherche Citroën, mais le projet TPV et VGD (dont l’un est à la base de la future DS) avait à l’époque plusieurs points communs avec les dessins de Le Corbusier (un architecte qui a révolutionné le style des maisons et des lieux quotidiens en misant sur le minimalisme et la fonctionnalité, toujours dans un souci de plaisir esthétique).

Flaminio Bertoni, architecte et designer automobile, s’inspirant peut-être d’un de ces croquis, imagine vers 1952 un nouveau type de volant pour la DS presque prête à entrer en production (la DS 19 sera présentée en 1955). Bertoni s’est donc vu offrir la possibilité de terminer le travail et de concevoir le premier volant élégant et unicolore de la DS.

En dehors du style, quels étaient les avantages de ce type de volant ? Le volant d’une seule pièce a été conçu pour être flexible en cas d’accident (réduisant ainsi les dommages causés à la poitrine du conducteur), pour faciliter la visibilité des instruments de bord et pour encourager un haut niveau de concentration pendant la conduite. En effet, en plus du volant, la DS a éliminé l’appui-coude (sur la porte côté conducteur) afin d’encourager le conducteur à garder les deux mains fermement sur le volant.

Un volant monobloc initialement recouvert d’un fin fil de nylon blanc, puis scotché (de nouveau en blanc, puis en noir), jusqu’en 1971, date à laquelle le volant a été remplacé par une version au design plus moderne, recouverte de mousse de polyuréthane douce au toucher, qui est restée inchangée jusqu’à la fin de la production.