Accueil Nouveautés Agnelli, son idée de la mobilité il y a 50 ans

Agnelli, son idée de la mobilité il y a 50 ans

Agnelli, la sua idea di mobilità 50 anni fa

Giovanni Agnelli, dit Gianni, était un grand protagoniste de l’industrie automobile italienne et internationale. Un homme plein d’idées et dont la pensée n’était certainement pas banale. En plus de diriger plusieurs constructeurs automobiles et une équipe de football comme la Juventus, il a souvent été amené à donner son avis sur les sujets les plus divers.

En octobre 1972, l’hebdomadaire Le Point a interviewé Pierre Dreyfus de Renault et, de fait, Giovanni Agnelli. Les sujets ? Divers. Par exemple, l’avenir des grandes villes « investies » par les voitures, le désir d’un transport toujours plus rapide, la possession de voitures.

Agnelli a proposé sa vision comme suit : « Les vieilles villes seront préservées comme centres historiques, comme musées, mais elles ne seront plus habitées. Les gens vivront dans les nouvelles villes où les problèmes de circulation seront examinés et résolus dès le départ. À long terme, la possession d’une voiture sera moins importante que son utilisation. Ce n’est pas la joie de posséder qui compte, mais le service. Si l’on considère le temps pendant lequel les cent millions de voitures dans le monde sont à l’arrêt, on arrive à un fantastique « investissement perdu ».

Dreyfus a répondu en disant que les nouvelles villes, construites à côté des anciennes, seraient conçues en tenant compte du problème des voitures. Toutefois, il a également déclaré qu’il ne serait pas juste de sacrifier les centres historiques, ni de décourager les désirs des amateurs de voitures.

De tous ces discours, la réalité de cinquante ans plus tard demeure : les voitures abandonnent bel et bien mais lentement les centres historiques, en raison de la pollution et des réglementations qui en découlent. Les banlieues, cependant, n’ont pas acquis la suprématie et n’ont pas vraiment été construites en tenant compte des besoins de mobilité à long terme. Sur un point, cependant, M. Agnelli avait peut-être raison : la voiture n’est peut-être plus le choix préféré des automobilistes. Aujourd’hui, la voiture est chère, elle est difficile à utiliser dans les villes (voir le ZTL de Milan), et les possibilités de location se multiplient.