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Crise gouvernementale, sans Draghi : quels risques pour l’industrie automobile ?

Crisi Governo, senza Draghi quali rischi per l’automotive

La crise gouvernementale déclenchée il y a quelques jours a de nouveau conduit à la démission du Premier ministre Mario Draghi, ouvrant une période de grande incertitude à un moment délicat pour l’Italie et le scénario international : la guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques, la crise énergétique, mais aussi le retour du Coronavirus pèsent sur le scénario national, et sans un Exécutif stable, certaines situations liées au monde automobile sont également à risque. À commencer par l’extension de la réduction des accises.

Une mesure extraordinaire a récemment été prise pour la prolonger encore, fixant au 21 août la date limite pour les réductions sur l’essence, le diesel, le GPL et le méthane pour les véhicules à moteur. La situation de crise du gouvernement n’a pas permis de prolonger davantage la période de la réduction de 30 centimes par litre sur le carburant et maintenant, avec la démission de Draghi, il est peu probable que l’exécutif puisse émettre une autre mesure pour la prolonger pour la période après l’été. Avec la crise énergétique et une inflation presque à deux chiffres, il est toutefois difficile d’imaginer que la situation des prix dans les stations-service s’améliorera d’elle-même. Un problème de longue date sera également celui de la gestion des projets PNR : le démarrage de ce qui a été établi est une condition fondamentale pour le versement des contributions européennes, et sans interlocuteur stable, l’UE pourrait décider de geler ou de détourner les crédits ailleurs s’ils ne sont pas respectés à temps. Sans loi budgétaire, tout pourrait donc devenir encore plus compliqué. Avec des élections entre septembre et octobre, il faudra encore quelques semaines pour mettre en place le nouvel exécutif, à supposer qu’il parvienne à se former, auquel cas le temps sera peut-être déjà trop mûr.

Le PNR est également lié à un discours sur les investissements privés, comme celui que Stellantis devrait faire à Termoli pour la construction de la Gigafactory de batteries. Une fois encore, il n’y aurait pas d’interlocuteur pour le groupe dirigé par Carlos Tavares, et dans un climat d’incertitude, il est difficile pour l’entreprise de décider d’investir à la légère. La démission de Draghi et la crise gouvernementale pourraient donc également avoir de graves conséquences pour le secteur automobile, déjà durement touché depuis deux ans.