Le gouvernement Draghi vit ses dernières semaines de mandat, même à l’approche d’élections anticipées, pour gérer les affaires courantes et éventuellement clore certains » matchs » qu’il avait commencé à jouer lorsque les partis politiques semblaient encore solidaires. Parmi ces correspondances figure le soutien au secteur automobile, avec des incitations. On sait que la campagne 2022 a été un demi-flop. Les fonds destinés aux voitures conventionnelles à essence et au diesel sont partis à vau-l’eau, s’épuisant en quinze jours. Alors que ceux destinés aux voitures électriques et aux hybrides rechargeables sont encore presque tous à utiliser. De l’argent ferme, déjà alloué, qui ne semble pas donner d’appétit aux automobilistes.
Giancarlo Giorgetti, responsable du ministère du développement économique, aurait proposé une solution pour utiliser les fonds sans avoir à en augmenter le montant. L’idée est de faire passer la contribution de 3 000 à 5 000 euros (tranche la plus élevée en cas de mise au rebut) à 4 500-7 500 euros pour les véhicules électriques et de 2 000-4 000 euros à 3 000-6 000 euros pour les véhicules hybrides rechargeables. Cela signifierait que le nombre de demandeurs de bonus serait plus faible en termes quantitatifs, mais cela pourrait faire bouger un peu le marché, puisqu’il reste un bon 176 millions d’euros pour les électriques (encore 85% du montant initial disponible) et 197 millions pour les hybrides rechargeables.
Cette réduction supplémentaire (50 % de plus), il convient de le souligner, ne serait accordée qu’aux personnes dont le revenu est inférieur à 30 000 euros.
« Cela servira-t-il à rendre les voitures plus attrayantes et à utiliser l’argent prévu pour 2022 ? Selon les associations professionnelles, pas nécessairement. En 2019, un quota incitatif lié à l’Isee, 20 millions, a été introduit, mais il n’a pas été couronné de succès. Et puis tous les acronymes, de l’Anfia à Federauto, en passant par Unrae et Motus-E, sont convaincus que l’utilisation des fonds changerait en donnant aux entreprises la possibilité de profiter des incitations. Cela permettrait d’alimenter le marché de l’occasion en voitures électriques à un prix plus abordable », rapporte le Corriere della Sera.