Les ajustements des incitations à l’achat de voitures avaient été réclamés à cor et à cri par les acteurs du secteur, après qu’ils eurent constaté le faible taux d’utilisation des primes pour les voitures électriques et hybrides rechargeables. Le gouvernement Draghi, qui ne gère plus que les affaires courantes avant les élections du 25 septembre, a officiellement lancé les nouvelles règles d’obtention de primes pour l’achat de nouvelles voitures.
La remodulation des incitations 2022 pour l’achat de véhicules non polluants avait été proposée par le ministre du développement économique, Giancarlo Giorgetti. Le gouvernement a donné le feu vert à un Dpcm, déjà approuvé par le ministère de l’Économie et des Finances, qui prévoit une augmentation de la prime pour les acheteurs dont les revenus sont inférieurs à 30 mille euros et permet aux personnes morales et notamment aux sociétés de location de voitures de l’obtenir, contrairement à la configuration précédente.
L’incitation, déjà prévue ces dernières semaines, sera augmentée de 50 % pour l’achat de véhicules neufs d’une classe non inférieure à Euro 6, dont les émissions de dioxyde de carbone sont comprises entre 0 et 20 g/km et dont le prix maximum est de 35 000 euros (hors TVA). Ce sont, en pratique, les voitures électriques les moins chères. Concrètement, la contribution passe de 3 000 euros actuellement à 4 500 euros et, en cas de mise au rebut simultanée d’un véhicule antérieur à l’euro 5, de 5 000 euros à 7 500 euros. Pour les véhicules dont les émissions se situent entre 21 et 60 g/km (ce qui inclut plusieurs véhicules hybrides), et dont le prix maximum est de 45 000 euros, l’incitation passe de 2 000 à 3 000 euros et, avec les exigences de mise au rebut susmentionnées, de 4 000 à 6 000 euros. Il n’y aura pas d’augmentation des fonds disponibles : il s’agit simplement d’un remaniement de la manière dont l’incitation est utilisée et de son montant.
Les primes seront donc également étendues aux « personnes morales qui louent des voitures pour autant qu’elles en conservent la propriété pendant au moins 12 mois ». Ce qui a conduit à cette décision, c’est la part importante des ressources encore disponibles : à ce jour, un peu moins de 174 millions d’euros sont disponibles pour les voitures électriques, sur les 220 millions initialement alloués, et pas moins de 197 millions pour les hybrides, contre les 225 millions initiaux. L’ajout des flottes de location et d’entreprise a été salué par l’association UNRAE, qui regroupe la quasi-totalité des grands groupes automobiles italiens. » Le vulnus qui discriminait de manière injustifiée les consommateurs en fonction de la méthode qu’ils choisissaient pour acquérir une voiture incitative a été corrigé. C’est une intervention qui va dans le bon sens pour le bon fonctionnement de l’écobonus. Grâce à cette mesure, la pleine utilisation des fonds disponibles sera enfin garantie et un reliquat à la fin de l’année de plus de 300 millions d’euros sera évité », a déclaré le président de l’UNRAE, Michele Crisci.