En ces jours de mi-août, une vidéo circule sur le web montrant une monoplace, de la taille d’une GP2, en train de rouler sur un tronçon d’autoroute en République tchèque. Cela peut sembler curieux, mais il n’est pas du tout légal ni intelligent de conduire une telle voiture sur la route, sauf dans de rares circonstances.
Ne disposant ni d’une plaque d’immatriculation ni d’une homologation pour circuler sur des tronçons de route, une voiture de course monoplace ne peut absolument pas être utilisée en dehors de son domaine d’utilisation principal, à savoir le circuit de course. Notre Code de la route est également restrictif pour les voitures de rallye, il suffit d’en comprendre l’esprit : en effet, l’article 9 stipule que » les véhicules participant à des compétitions de sport automobile peuvent circuler, en se limitant aux déplacements sur l’itinéraire de la compétition et pendant le temps strictement nécessaire à celle-ci « .
Dans le cas de la Formule 1 ou de ses dérivés, il n’y a aucune circulation sur la voie publique, à l’exception de ce que l’on appelle les « cascades », c’est-à-dire les transits à demander par voie d’autorisation pour la réalisation de films, à des fins publicitaires ou pour des événements dont les limites ont été établies avec l’administration de la ou des communes concernées. Ces événements se déroulent généralement sur des routes fermées.
L’homologation d’une monoplace à des fins de transit est une tentative futile. Pour des raisons évidentes, un tel véhicule ne répond pas aux exigences de base de tout code de la route en termes d’équipement (flèches et phares par exemple), de pneumatiques, de sécurité. En outre, le bruit peut également aller au-delà de ce qui est autorisé.
Il y a aussi une question d’éthique : conduire une monoplace sur des routes normales, surtout si elle est très puissante, peut mettre gravement en danger la sécurité des autres usagers de la route. C’est pourquoi la vidéo citée ci-dessus n’est pas un bon exemple, en termes de respect des droits d’autrui ; elle ressemble davantage à un besoin désespéré et narcissique d’attention.