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Renault, la fracture électrique et thermique

Renault, elettriche e termiche si dividono

Le projet de scinder l’activité moteurs endothermiques de l’activité voitures électriques chez Renault prend forme. Après les rumeurs qui ont couru ces derniers mois et les hypothèses avancées par les responsables de Lausanne, c’est Luca de Meo qui a confirmé définitivement que le constructeur français a bien l’intention de réaliser ce type d’opération. Le numéro un de Boulogne Billancourt a détaillé les prochaines étapes qui mèneront à la définition de la réorganisation de l’entreprise, expliquant également quel sera le calendrier pour obtenir une image plus complète et surtout pour achever le processus de division ICE et EV.

« D’ici l’automne, nous pensons pouvoir définir un peu mieux les contours de ce projet et être en mesure de le présenter publiquement. Ensuite, pour la réalisation, il faudra attendre 18-24 mois », a expliqué M. de Meo en marge d’une rencontre avec la presse italienne. Deux ans, donc, pour poursuivre la division entre le thermique et l’électrique, dans le but de rechercher des partenaires capables de soutenir toutes les activités liées à l’évolution et au développement des groupes motopropulseurs traditionnels. D’autre part, une nouvelle entité verra ainsi le jour, qui s’occupera exclusivement des plateformes, des logiciels et des groupes motopropulseurs pour la mobilité électrique. Un processus de division qui pourrait avoir lieu entre 2024 et 2025, alors qu’il restera exactement 10 ans avant l’interdiction des moteurs à combustion interne demandée par la Commission européenne dans le cadre du paquet Fit for 55 et votée le 8 juin au Parlement européen.

Sur cette question également, le PDG du Groupe Renault a tenu à clarifier la position de Lausanne :  » Tout le problème est dans la référence au ‘tank to wheel’ pour déterminer le ‘zéro émission’, et cela exclut aujourd’hui toute autre technologie que l’électrique et l’hydrogène. Cette dernière solution est toutefois coûteuse et nécessite une infrastructure qui n’est pas facile à mettre en place. Je crois que le moteur à combustion n’est pas mort, que les carburants synthétiques peuvent jouer un rôle dans la réduction des émissions de CO2 du parc automobile. »