Le moment de difficulté du Groupe Renault peut déjà être considéré comme complètement derrière lui. Au contraire, selon le PDG de Lausanne, Luca De Meo, c’est un fait établi : il l’a répété lors de la présentation des résultats financiers du groupe pour le premier semestre, soulignant que la phase critique est terminée même si Renault a dû faire face à de nombreux vents contraires ces derniers mois. La stratégie mise en place par l’ancien numéro un du Siège semble avoir porté ses fruits, ainsi, pour le groupe français, le processus de redressement ne s’arrête pas.
Le Corriere della Sera, en kiosque ce matin, souligne comment l’activité de Renault au premier semestre a été surtout plombée par l’élimination substantielle de ses activités russes, qui avaient représenté plusieurs milliards d’investissements au fil des ans et qui, au premier semestre, ont pesé sur les comptes de La Lausanne, provoquant une perte de 1,6 milliard d’euros, contre un bénéfice net de 368 millions d’euros à la même période de 2021. L’obstacle du marché russe a toutefois été surmonté grâce à la stratégie d’augmentation des prix des voitures, ce qui a permis à Renault d’améliorer fortement sa rentabilité, au point d’atteindre une marge opérationnelle de 4,7 %, un cash-flow des activités automobiles supérieur à 956 millions d’euros et un bénéfice net des activités poursuivies de 657 millions d’euros.
M. De Meo a également tenu à remercier le partenaire de l’alliance, Nissan, car le compte de résultat du groupe a également été dopé par le constructeur automobile japonais, qui a apporté une contribution de 325 millions d’euros. Enfin, le dirigeant italien a annoncé qu’il avait remboursé par anticipation le prêt d’un milliard d’euros garanti par l’État français, qui avait été versé au début de la pandémie de Covid : Renault prévoit d’en rembourser un autre au deuxième trimestre et le dernier d’ici 2023. En tout état de cause, une mise à jour des objectifs financiers et de l’avenir du plan de Renaulution sera présentée lors de la journée du marché des capitaux à l’automne.
