Le changement à la tête du groupe Volkswagen annoncé hier soir a un peu surpris tout le monde. Peu de gens s’attendaient à ce que Herbert Diess quitte le trône du groupe allemand sans crier gare, mais il en sera ainsi : à partir du 1er septembre, il ne sera plus le PDG de Volkswagen, mais sera remplacé par Oliver Blume, qui restera jusqu’à cette date le numéro un de Porsche. Les raisons de la séparation entre le géant allemand et Herbert Diess n’ont pas été divulguées, l’entreprise se contentant d’évoquer une « démission d’un commun accord ».
La Repubblica, en kiosque ce matin, tente donc d’extrapoler les raisons qui ont poussé Volkswagen à faire ce geste : le journal souligne que depuis quelque temps déjà, des rumeurs font état d’une certaine impatience à l’égard du manager autrichien au sein du conseil d’administration de l’entreprise de Wolfsburg, ainsi que d’un dur bras de fer avec les représentants syndicaux. Quatre ans se sont écoulés depuis que Herbert Diess a fait ses premiers pas au sein du groupe allemand : on peut dire sans se tromper que de 2018 à aujourd’hui, il a fait un excellent travail en matière d’électrification, en amenant les douze marques du groupe VW à avoir une stratégie bien définie à cet égard. Son travail devra désormais être poursuivi par Oliver Blume, qui connaît bien Volkswagen pour y avoir travaillé pendant près de 30 ans.
Rien ne laissait présager un changement de garde aussi immédiat, au contraire, Diess semblait plus ferme que jamais », peut-on lire dans le journal, qui tente de déterminer quel a été le tournant décisif : « Certes, ces dernières semaines, les ventes de voitures électriques ont chuté dans toute l’Europe, les problèmes de production liés à la pénurie de puces qui touchent tous les fabricants, y compris Tesla, et la guerre en Ukraine ont contribué à bouleverser les plans.